Le langage des fleurs reflète celui des émotions. Pour exprimer sa tristesse et son attachement, on couvre de fleurs le cercueil d’un disparu, on fleurit sa tombe pour entretenir le souvenir, on envoie des fleurs aux proches pour adoucir leur peine.
Quelles fleurs pour les funérailles ?
Si le chrysanthème est connu comme la fleur symbolisant l’hommage aux défunts, beaucoup d’autres accompagnent traditionnellement le deuil :
- le lys : fleur de majesté symbolisant la pureté, la dignité, la féminité et l’amour, il orne couramment les couronnes mortuaires.
- l’œillet : fleur du deuil, du respect et de la tradition. De couleur blanche, il traduit la fidélité au disparu.
- l’immortelle : fleur de la constance, cette bien nommée exprime la douleur et les regrets éternels.
- le glaïeul : emblème de force et de victoire, il représente le souvenir et l’honneur.
- la rose : elle est par essence la fleur qui illustre la profondeur et la durabilité des sentiments. Blanche, elle sera associée à l’innocence et à la jeunesse ; rouge foncé, elle témoignera du chagrin et de la tristesse.
A la symbolique de la plante s’ajoute celle de la couleur choisie :
- Le blanc : deuil, pureté, innocence, fidélité, paix
- Le mauve et le violet : perte, tristesse, renouveau, paix, respect, protection
- Le bleu : calme, sérénité, sensibilité
- Le rouge : amour, affection, passion
- Le rose : tendresse, confiance, douceur, sensibilité
- Le jaune : douleur du cœur, énergie, lumière, joie
- Le vert : équilibre, harmonie, nature, fraicheur, jeunesse
Pendant longtemps, l’usage voulait que les couleurs chaudes soient destinées aux hommes, les tons pastel plutôt aux femmes et les teintes claires aux plus jeunes ; liberté est laissée aujourd’hui aux compositions florales qui, originales ou plus colorées, sont à l’image du défunt et reflètent ses goûts.
Les plantes adaptées au cimetière
Exposées en extérieur, avec peu de terre et parfois peu d’entretien, les plantes ornant votre monument funéraire doivent être résistantes, avoir des racines peu développées et assurer une floraison durable.
Les plantes vivaces de milieu sec sont les plus adaptées du fait de leur grande résistance, parmi lesquelles : la saponaire (symbole du deuil et du regret), la bruyère, l’iris, la sauge arbusive, les marguerites, le cyclamen ou la lavande (pour ces 2 dernières, préférez une exposition à l’ombre). Les rosiers buissons à petites fleurs ou à fleurs groupées sont aussi très solides et leur longue floraison habillera la sépulture du printemps aux premières gelées de novembre.
Enfin, si la forme du monument s’y prête, les plantes vivaces grimpantes (clématite, chèvrefeuille, akébia) offrent une floraison odorante, un feuillage décoratif et un entretien facile.
Fleurir selon la saison
En floraison printanière, pensez aux ancolies, bleuets des montagnes, perce-neige et jonquilles.
L’été, préférez des fleurs qui ne craignent ni la chaleur, ni la sécheresse : dipladénia, lavande, lantana. Egalement le géranium (uniquement si vous avez la possibilité d’un arrosage régulier).
L’automne sera la saison de la sauge et l’anémone japonaise, et le crocus d’automne, s’il a poussé sur un sol très sec et très chaud durant l’été, donnera de très jolies fleurs jusqu’à la fin novembre.
Durant l’hiver, les pensées, hellébores, bruyères et cyclamens illumineront la sépulture de décembre à mi-mars
Le saviez-vous : le fleurissement des tombes est une pratique millénaire, que l’Eglise condamna longtemps car elle la jugeait profane. Cette coutume réapparait au milieu du XIXe siècle, époque à laquelle le cimetière devient exclusivement un lieu de prière et de visite aux morts, et se généralise à la fin de la Première Guerre Mondiale, lorsque Clémenceau demande aux Français de fleurir les tombes des soldats tombés au front. C’est alors que l’on choisit le chrysanthème, pour sa floraison tardive, sa facilité d’entretien et sa résistance au gel.