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Tout savoir sur la fosse commune (carré des indigents)

Aujourd’hui, les appellations “fosse commune” et “carré des indigents” sont à proscrire. En effet, elles ne sont plus d’actualité puisque le terrain commun n’accueille pas exclusivement les défunts anonymes ou les personnes n’ayant pas les moyens. Certaines personnes décident d’y être inhumées par pure conviction. Découvrez l’historique de la fosse commune et son évolution ainsi que son fonctionnement dans les cimetières français.

 

Fosse commune, carré des indigents, terrain commun : définition et point historique

La fosse commune est, comme son nom l’indique, une fosse creusée dans la terre ou les corps étaient disposés et enterrés.

Avant le XVIIIème siècle, nombres des personnes pauvres et/ou de basse naissance décédées étaient placés en fosse commune jusqu’à la démocratisation de la sépulture individuelle à ce même siècle.

Également, les fosses communes étaient utilisées pour inhumer les défunts victimes de guerres, d’épidémies ou autres événements en lien avec un nombre élevé de décès. 

Elle a ensuite pris le nom de “carré des indigents”, ou les corps non réclamés et personnes démunies étaient enterrées.

Aujourd’hui, ces deux appellations sont péjoratives et sont à éviter : on préfèrera l’emploi du terme de terrain commun. Il s’agit donc de l’endroit où les personnes ayant peu de moyens ou les défunts non réclamés sont disposés. 

 

Qui peut être enterré dans le terrain commun ?

Tout le monde peut être enterré dans le terrain commun si les convictions y sont. Certaines personnes décident d’y être enterrées pour des raisons qui leurs sont propres, d’autres car elles ne veulent ou peuvent pas s’offrir de caveau.

Sinon, on y retrouve les cercueils ou urnes des personnes sans domicile fixe, des personnes démunies et des défunts qui n’ont pas été reconnus par leur famille après examen médico-légal. Le terrain commun est un lieu de recueillement sobre et bien souvent anonyme, où tous les noms ne figurent pas sur les dalles. 

 

Qui prend en charge les frais d’obsèques ?

Les cimetières étant des services gérés par les mairies, ce sont ces dernières qui prennent en charge gratuitement l’organisation des obsèques en accord avec les pompes funèbres. Ces frais incluent l’emplacement et la durée (généralement 5 ans) de disposition du corps dans le terrain commun.

 

Comment se passe l’enterrement dans une fosse commune ?

La mairie de la commune s’occupe de tous les préparatifs de cérémonie et d’installation de la sépulture de manière simple. Il n’y aura donc pas d’accessoires ni d’ornements floraux accompagnant le défunt. Que le monument soit funéraire ou cinéraire, il se compose seulement d’une dalle de béton pour une inhumation en pleine terre. 

Après l’inhumation, les familles disposent d’un délai de 5 ans pour formuler un vœu d’exhumation en vue d’un déplacement en concession, ou bien d’incinérer le défunt et procéder à une dispersion. Il est également possible de transformer la parcelle de terrain en concession mais cela reste rarement accepté. Il est plus simple cependant de déplacer des cendres dans un jardin cinéraire. Dans tous les cas, les volontés du défunt (s’il en avait formulées) seront toujours respectées.

Si passé ce délai la famille n’a pas informé le maire de la commune d’un tel vœu, le défunt est alors déplacé de son lieu d’inhumation jusqu’à l’ossuaire. Dans le cas de cendres, elles sont dispersées dans le jardin du souvenir de la commune ou déposées à l’ossuaire. 

Le terrain commun semble être une option de plus en plus envisagée, mais il faut faire partie d’une certaine catégorie de personnes pour y avoir sa place, elle est autrement réservée aux personnes démunies ou n’ayant pas été reconnues par leurs proches.