Le monument funéraire ou cinéraire symbolise la dernière demeure du défunt. Pour honorer sa mémoire, singulariser son souvenir et personnaliser la sépulture, il est d’usage de réaliser une gravure la stèle ou la tombale.
S’il existe certaines règles à respecter en la matière, le choix de la gravure est laissé à l’appréciation des proches.
Que peut-on graver sur un monument funéraire ?
L’inscription funéraire
Certaines mentions sont obligatoires pour identifier la sépulture :
- les nom et prénom(s) du défunt
- les dates de naissance et de décès
A noter : La réglementation de certains cimetières exige parfois d’inscrire le numéro de référence de l’emplacement (généralement sur un côté du monument ou sur un support à part).
Outre ces mentions réglementaires, il est possible de faire graver une ou plusieurs inscription(s) :
- une épitaphe (inscription funéraire commençant le plus souvent par « Ci-gît » ou « Ici repose »)
- un message personnel
- une citation
Le graveur proposera un choix de polices, dont les plus fréquentes sont : la Classique, l’Anglaise, la Romaine ou l’Antique
Les motifs
Le choix du dessin est laissé à l’appréciation des proches (pour autant qu’il ne contrevienne pas à l’exigence de décence et de dignité). La pierre tombale peut ainsi être ornée par la gravure d’un symbole religieux (croix, croissant, étoile de David) ou par un motif décoratif (fleur, oiseau, fils, ruban, etc.).
Une fois gravé sur le granit, les lignes du dessin sont recouvertes de peinture (blanche, noire, brune), de feuilles d’or, ou de pâte de verre pour laisser apparaître le motif.
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Quel emplacement pour ma gravure ?
La gravure sur la tombe
Si le monument funéraire comporte une stèle, c’est sur cette dernière que se feront les gravures, pour des raisons pratiques de lisibilité. A défaut, il est possible de graver la tombale, ou encore la semelle pour les informations relatives à la concession.
Les plaques indépendantes
La technologie de gravure au laser permet aujourd’hui de tracer facilement et avec précision inscriptions et dessins directement sur des plaques de granit ou de plexiglas qui seront ensuite déposées ou vissées sur la tombe.
Combien de temps dure une gravure ?
Parce qu’exposée aux aléas climatiques, la durée de vie de la gravure dépendra, outre de la technique utilisée et de la qualité du savoir-faire, de l’emplacement de la sépulture et de son orientation (la gravure ne résistera pas de la même façon selon que le monument est érigé sous un arbre ou sur une surface plus exposée, situé plein nord ou sud-ouest).
Généralement, il faut compter entre 15 et 20 années avant qu’un rechampissage de la gravure soit nécessaire.
Combien coûte une gravure ?
Le prix de base est déterminé par le coût à la lettre, et varie ensuite selon la technique de gravure utilisée, la calligraphie et la couleur choisies, également s’il y a un motif complexe à réaliser.
Chez France Tombale, nous avons choisi de déterminer un prix fixe pour la gravure de lettre à 6,5€ par lettre gravée.
Si le monument funéraire est déjà existant, il faut ajouter les frais de déplacement du graveur sur le site.
Les techniques de gravures
On appelle gravure la technique visant à inciser ou à creuser une matière afin d’y incruster un texte ou un motif.
Différentes techniques de gravure sont utilisées pour l’ornementation d’une pierre tombale. Le coût et la durabilité de la gravure dépendront de la technique choisie.
Les procédés de gravure courants
La gravure manuelle : à l’aide d’un ciseau et d’un burin, le graveur trace les lettres, les chiffres, dessine les motifs. Le coût de cette technique traditionnelle est élevé (entre 8 et 12€ la lettre), mais la gravure se maintient plus longtemps (au moins 30 ans).
La gravure mécanique : elle s’opère avec une machine comportant à son extrémité un laser ou une fraiseuse diamantée. Textes ou dessins sont entrés informatiquement, ce qui permet une gravure précise. Cette technique se développe, puisqu’elle permet une plus grande liberté dans le choix des motifs et une plus grande finesse dans le dessin. Il faudra débourser entre 7 et 10€ le caractère.
La gravure par sablage : c’est la technique la plus utilisée pour graver le granit : un pochoir est apposé sur le granit, sur lequel la sableuse projette du sable très fin, qui creuse les parties dénudées du pochoir. Cette technique offre le meilleur rapport qualité prix, puisque d’un coût très abordable (entre 5 et 8€ la lettre) et d’une durée d’au moins 15 à 20 ans.
Le graveur recouvre ensuite les creux d’une peinture (blanche, noire, brune ou dorée pour les plus courantes) qui laisse apparaître le texte ou le motif. Le procédé consistant à recouvrir les lettres gravées de feuilles d’or, quoique plus coûteux, est fréquemment usité car il dure longtemps et offre une meilleure visibilité quel que soit le type de monument.
Quel que soit le procédé de gravure choisi, il faut bien vérifier l’exactitude des inscriptions lors de la commande. En effet, corriger une erreur de gravure peut coûter cher (puisqu’elle implique de démonter la pierre, de la repolir et de refaire toutes les inscriptions) !
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Les gravures spécifiques
D’autres techniques dérivées sont utilisées pour des gravures spécifiques (portrait, dessins) :
La Lithogravure : technique artisanale généralement utilisée sur des granits foncés, elle consiste à creuser légèrement la pierre à l’aide d’un outil à pointe diamantée, et à recouvrir de peinture blanche les creux ainsi créés. Elle est employée pour les dessins, les portraits, et nécessite que l’artisan soit très bon dessinateur puisque son travail se fait directement à la main.
La Photogravure : réalisée par sablage ou par machine laser, cette technique est utilisée pour graver une photo sur du granit ou un support plexiglas. On utilise un masque élaboré d’après la photo scannée : ce sont les points (issus du laser ou de la projection de sable), plus ou moins rapprochés, qui délimiteront les nuances de blanc pour faire apparaître la photo.
Le saviez-vous ? S’il est fréquent de trouver des portraits des défunts sur les tombes des cimetières catholiques, graver une photo du disparu ne se fait pas sur une tombe juive.
Rénover une gravure
Le rechampissage désigne l’opération de rénovation de la gravure sur le granit lorsque, soumise aux aléas climatiques, la peinture s’efface (généralement au bout de 15 à 20 ans). Le procédé consiste à gratter les restes de peinture puis à repeindre dans le creux de la gravure. Le coût sera nettement inférieur à celui d’une gravure ou d’une rénovation de stèle.
Enfin, s’il est envisageable d’effectuer un rechampissage lors de la rénovation d’un monument funéraire, il est d’usage de le faire réaliser à la période de la Toussaint.